-35€ sur le produit Accompagnement DRH * avec le code BIENVENUE35
Prétentions salariales : quelques conseils
30 octobre, 2020 par
Prétentions salariales : quelques conseils
L'Institut du Salarié

Vous êtes demandeur d’emploi. Vous avez envoyé votre candidature à une entreprise et un rendez-vous vous a été donné pour un entretien. C’est une bonne nouvelle, mais encore faut-il réussir votre entretien pour espérer obtenir le poste que vous convoitez.

La réussite d’un entretien passe par une bonne préparation. Avant de vous présenter face au recruteur, vous devez vous renseigner sur de nombreux points qui, sans doute, seront abordés lors de votre entrevue. Ces points sont relatifs à l’entreprise (ses activités, ses valeurs…), au poste pour lequel vous avez fait acte de candidature (son fonctionnement, son importance…), ainsi qu’à la plus-value que vous serez à même d’apporter à l’entreprise si vous étiez recruté.

En dehors de ces points, une question essentielle arrive toujours avant la fin d’un entretien : quelles sont vos prétentions salariales ? La réponse que vous apporterez sera déterminante pour la décision finale. Dans la suite de cet article, nous vous donnons quelques indications pour vous aider à apporter la meilleure réponse.


Prétentions salariales : définition et importance


La prétention salariale désigne la rémunération que vous souhaiteriez percevoir à un poste donné si vous étiez engagé. Ce point est décisif dans un processus de recrutement.

En effet, tout recruteur (chef d’entreprise, cabinet de recrutement, responsable RH) poursuit un seul objectif : recruter le meilleur profil possible avec une charge salariale pouvant être supportée par l’employeur. Car les entreprises observent les budgets de masse salariale avec une très grande attention, pour la simple raison que les salaires représentent pour elles l’une des plus grosses « dépenses ».

Prenons l’exemple de Marc, un technicien recruté par une PME de moins de 50 salariés pour compléter son équipe de maintenance de réseaux (salarié non-cadre). Marc perçoit chaque mois un salaire net de 2 000 €, son salaire brut revenant de ce fait à un peu plus de 2 500 €. À cela s’ajoutent les cotisations patronales dues par l’entreprise : avec un taux de 32 %, elles s’élèvent à près de 3 400 € chaque mois pour ce montant de rémunération. On comprend alors aisément pourquoi tout employeur reste très vigilant quant aux rémunérations qu’il verse à ses salariés. À la moindre fantaisie, il peut rapidement crouler sous les dettes. D’où l’importance de la question des prétentions salariales.


Bien répondre à la question des prétentions salariales


Lorsqu’un recruteur vous demande votre prétention salariale, il ne s’attend pas à ce que vous restiez vague, mais que vous lui donniez une idée plus ou moins précise du salaire que vous désirez. Pour le satisfaire, vous devez vous baser sur un élément essentiel : votre valeur.

Cette valeur est déterminée par votre formation et les expériences acquises dans votre domaine. Pour bien vous situer, vous devez prendre en compte aussi bien l’environnement externe qu’interne à l’entreprise.

Attention aussi à bien préciser si ce que vous attendez est net (ce que vous touchez en fin de compte) ou brut (ce qu’il y a sur votre fiche de paie avant les déductions salariales). En général, on parle en brut.


L’environnement externe

Le premier facteur qui vous permettra de connaître votre valeur, ce sont les salaires moyens en application pour le poste que vous convoitez et dans le secteur de l’entreprise dans laquelle vous postulez. Les niveaux de rémunération ne sont pas les mêmes d’un secteur à un autre : un contrôleur qualité dans le secteur pharmaceutique n’a pas les mêmes responsabilités que celui travaillant dans le secteur agroalimentaire ; leurs salaires ne peuvent par conséquent être les mêmes.

De nombreux outils peuvent aujourd’hui vous renseigner sur les niveaux de rémunération. Vous trouverez en ligne des simulateurs de salaire vous permettant d’avoir une idée de la rémunération qui conviendrait à votre profil. Ces simulateurs existent aussi bien pour les postes de cadres (site de l’Apec) que de non-cadres (comparateur de Juritravail).

Vous pouvez aussi vous reporter aux résultats de diverses études effectuées sur les rémunérations par des cabinets de recrutement nationaux (Robert Walters, Robert Half, Page Personnel, etc.).


L’environnement interne

Les renseignements sur l’environnement interne vont porter essentiellement sur le « package de rémunération ». Comme vous le savez, toutes les entreprises ne proposent pas les mêmes avantages salariaux. Vous devez donc savoir exactement ce qui est inclus dans la rémunération que vous percevrez dans l’entreprise.

Voici les éléments que vous devez vérifier :

- nombre de mensualités payées (existence d’un 13e mois par exemple) ;

- versement d’une prime annuelle et/ou d’une prime de vacances ;

- bonus pour les objectifs atteints ;

- coût de la mutuelle obligatoire supporté par les salariés ;

- existence d’un accord d’intéressement et/ou de participation ;

- distribution de tickets restaurant, chèques cadeaux, chèques voyages, etc. ;

- avantages en nature (véhicule et appartement de fonction, téléphone utilisable à des fins personnelles, etc.).

Ainsi, vous aurez une idée très claire de ce à quoi vous pouvez vous attendre et pourrez estimer le montant qui pourrait être supporté par le budget de l’entreprise.

Si vous n’avez pas trouvé ces informations, n’hésitez pas à les demander au recruteur au moment où il vous demandera vos prétentions salariales. Vous pourrez faire une estimation rapide pour situer votre rémunération.


Quelques conseils pour bien répondre à la question sur les prétentions salariales


Vous l’avez compris, la question de la prétention salariale est bien plus technique qu’elle n’en a l’air et il est important de bien préparer sa réponse. Mais une chose est de bien préparer la réponse, une autre est de bien la servir. Nombreux sont les candidats qui, bien qu’ayant une idée précise de leur prétention salariale, expriment mal leur désir, réduisant leur chance d’être engagé. Retenez une chose : ce sont vos expériences et vos aptitudes qui justifient votre salaire.

Lorsque vous donnez votre prétention salariale, soyez bien clair (et, encore une fois, précisez bien si vous parlez d’un salaire brut ou net) : cela évitera tout malentendu. Surtout, ne manquez pas de faire remarquer au recruteur que vous valez le montant que vous avancez. Il ne s’agit pas de (re)faire un historique de vos expériences ou de revenir sur des choses déjà dites au cours de l’entretien : une phrase suffira.

Par exemple : « Avec mon expérience qui est de X années, j’ai développé une très bonne expertise pour le poste et je pense que le montant que je vous donne est dans la moyenne raisonnable. » Le but, c’est de faire remarquer au recruteur que vous savez quelle est votre valeur.

Attention cependant : votre valeur n’est pas tant déterminée par votre passé que par ce que vous allez apporter à l’entreprise. Évitez l’erreur du : « J’ai droit à ça car j’ai fait ça. » Un employeur embauche quelqu’un pour ce qu’il va apporter et non pour ce qu’il a fait. Le mérite passé n’a rien à voir avec votre apport futur : il peut l’expliquer, mais pas l’assurer.

Par ailleurs, ne donnez pas l’impression de quelqu’un qui est fermé à la négociation. Pour ce faire, vous pouvez par exemple demander l’avis du recruteur après avoir donné vos prétentions salariales. Un « qu’en pensez-vous ? » suffira.

Vous pouvez aussi décider de donner une fourchette de rémunération. Toutefois, les recruteurs ont tendance à retenir la fourchette basse. Si vous choisissez cette option, veillez à ce que la fourchette basse soit le montant de rémunération souhaité. De plus, la différence entre les fourchettes haute et basse ne doit pas dépasser un certain écart. Autrement, vous donnerez l’impression de quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle.


Prétentions salariales : quelques conseils
L'Institut du Salarié 30 octobre, 2020
Partager ce poste
Étiquettes
Archiver